Ailette - Soc. Gen - ALUR

[Chaous]

Une filiale de la société générale, propriétaire-bailleur (sur 25 ans)  des équipements collectifs?  

Des détails de 2007! Que je n'avais pas vus passer à l'époque, ben ça alors!!!!





Le groupe Pierre & Vacances lance avec trois mois de retard le plus important projet touristique depuis Euro Disney.

Il aura fallu attendre quatorze ans pour que Center Parcs, filiale de Pierre & Vacances, lance un troisième village de loisirs en France. Il s'agit du plus important projet touristique depuis l'ouverture d'Euro Disney en avril 1992. Après la Normandie et la Sologne, le groupe inaugure aujourd'hui un nouveau parc dans le domaine du lac d'Ailette dans l'Aisne, à 150 kilomètres de Paris. Les 870 cottages bâtis dans un parc de 80 hectares accueilleront été comme hiver dès vendredi prochain jusqu'à 4 000 personnes. Les familles pourront bénéficier d'un espace aquatique couvert de 3 500 m², dont la réalisation a retardé l'ouverture de trois mois. « Les innovations de notre nouvelle bulle avec sa piscine à vague, ses cascades et ses rivières ont nécessité une machinerie très complexe, explique Gérard Brémond, PDG de Pierre & Vacances, propriétaire à 100 % de Center Parcs depuis 2003. C'est la première fois qu'un dispositif de cette ampleur et d'une telle technicité est conçu en France. Nous avons eu recours au savoir-faire d'une société canadienne, Forrec. Pour des raisons de sécurité, nous avons préféré différer l'ouverture du parc. » Initialement prévue pour le début juillet, l'inauguration a été repoussée à aujourd'hui.

Pénurie d'ouvriers du BTP

Autre raison du retard : la difficulté à recruter dans le BTP. La construction des cottages, des espaces de vie commune et les aménagements extérieurs a mobilisé plus de 1 000 personnes et exigé 500 000 heures de travail. « L'obstacle majeur de la construction a été le manque de main-d'oeuvre. Nous avons dû aider Vinci Construction France en charge du chantier à recruter des ouvriers hollandais dans tous les corps d'état », poursuit Gérard Brémond.
Le parc de loisirs n'ayant pu ouvrir ses portes comme convenu en juillet, le groupe a redoublé d'imagination pour trouver des solutions de rechange aux 2 000 touristes, adeptes des vacances au vert et sans voiture, qui avaient réservé de longue date. « Nous leur avons proposé trois solutions, explique Gérard Brémond. Être relogés dans un autre Center Parcs du groupe, dans une résidence Pierre & Vacances ou alors être remboursés de leur séjour. » Un tiers des touristes a choisi de passer ses vacances dans un des autres villages Center Parcs. Et seulement 5 % dans une résidence Pierre & Vacances. Il est vrai qu'à cette époque de l'année, la mer étant très prisée, seules les résidences à la montagne restaient disponibles. Une destination qui ne fait pas recette l'été. Au total, près de 60 % des touristes ont dû être remboursés. Un manque à gagner évalué à 3 millions d'euros.

Toutefois, l'effet sera « neutre », car les entreprises de BTP n'ont pas respecté leur planning. « La perte de chiffre d'affaires d'Ailette devrait être compensée par les clauses de pénalités de retard », précise le président de Pierre & Vacances.
Pour satisfaire les autres clients qui voulaient réserver pendant l'été, Pierre & Vacances a renforcé les effectifs de sa plate-forme téléphonique avec 30 personnes. Grâce à tous ses efforts, le groupe de loisirs n'a pas enregistré de plaintes de la part de clients mécontents. « Nous n'avons connu aucun litige pour l'instant », ajoute Gérard Brémond.

Le groupe Pierre & Vacances, qui est devenu en quarante ans le numéro un incontesté de la résidence de loisirs en Europe, va ouvrir un quatrième village Center Parcs en 2010, dans le canton de Lorquin, près de Sarrebourg, dans une région sinistrée sur le plan de l'emploi. Il étudie également la possibilité d'installer un cinquième village en Rhône-Alpes, près de Lyon. Gérard Brémond a su imposer au groupe Center Parcs le business model qui a fait son succès. Les cottages en bois de style canadien et tous différents sont achetés sur plan par des particuliers. Pierre & Vacances les commercialise et verse aux propriétaires un loyer garanti déduit des charges de copropriété.

Incitations fiscales

Cette stratégie repose sur un système d'incitations fiscales.
Le site d'Ailette, classé en zone rurale à revitaliser, permet aux particuliers qui investissent de bénéficier d'un crédit d'impôt de 25 000 euros. Une filiale de la Société générale a financé la construction des équipements collectifs. Elle loue les équipements à Center Parcs via un bail à long terme de vingt-cinq ans.
Coût total du parc d'Ailette : 270 millions d'euros, dont 45 % financés par les particuliers et 55 % par un investisseur institutionnel. Le lac reste la propriété du département.
Le projet n'a finalement coûté à Pierre & Vacances que 10 millions d'euros, c'est-à-dire les études préalables de réalisation et le coût de l'appel d'offres. Le succès dépend désormais de la commercialisation des cottages. Grâce à son réseau commercial européen, Pierre & Vacances compte sur une montée progressive du site et une rentabilité à partir de la troisième année, avec un taux d'occupation moyen passant entre-temps de 75 % à plus de 90 %.

L'auteur


ÉRIC DE LA CHESNAIS

Source  : http://www.lefigaro.fr/temp/2007/09/22/04010-20070922ARTFIG90838-center_parcs_ouvre_un_village_dans_l_aisne.php

[Admin]

Une rentabilité pour le groupe bien sûr. Pas pour les investisseurs particuliers qui sentiront passer la facture dans une dizaine d'année...

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